B2Gold investit dans l’extension de sa mine malienne de Fekola

Après avoir repris les permis de la mine de Fekola en 2015, la compagnie canadienne B2Gold annonce qu’elle investira 50 millions de dollars supplémentaires dans l’extension de cette unité de production, située dans le sud-ouest du Mali.

Entré en exploitation fin 2017, le gisement à ciel ouvert de Fekola a battu des records en 2018 avec 439 068 onces (12,45 t) extraites, soit un cinquième de la production aurifère malienne (60,8 tonnes). L’annonce fait suite à la publication, le 10 mai, des résultats d’une évaluation préliminaire du projet d’extension préconisant un élargissement du parc de la mine et la modernisation de l’usine. Il y a donc eu une concomitance quasi parfaite entre les recommandations du rapport et la décision d’investir. Avec ce nouvel engagement financier, le groupe précise dans son communiqué, publié le 13 mai, qu’il projette « une production aurifère […] d’environ 5 000 000 d’onces sur 12 ans d’extraction et de traitement sur la nouvelle mine, y compris en 2019 ».

Dans le détail, la mine - détenue à 80 % par B2Gold et 20 % par l’État malien - devrait voir sa production annuelle moyenne d’or passer à plus de 550 000 onces entre 2020 et 2024, et à plus de 400 000 onces au cours des sept années suivantes. Le projet pourrait également porter le débit de traitement de l’opération à 7,5 millions de tonnes par an, contre 6 millions actuellement.

L’exécution du projet devrait s’étaler jusqu’au troisième trimestre de l’année 2020. Quant à l’investissement, la firme canadienne a fait savoir qu’il sera financé à partir des flux de trésorerie de la mine, véritable « poule aux œufs d’or » de B2Gold, le gisement de Fekola étant l’unité la plus productive et la moins coûteuse du groupe. Fondé en 2007 à Vancouver (Canada), B2Gold exploite aujourd’hui cinq mines d’or et poursuit de nombreux projets d’exploration et de développement à travers le monde, notamment au Nicaragua, aux Philippines, en Namibie, au Mali, au Burkina Faso et en Colombie.