L’opérateur minier a annoncé mercredi la reprise de plusieurs actifs sud-africains dans la production de vanadium, un métal rare principalement utilisé dans les alliages.

L’accord, d’une valeur de 68 millions de dollars américains, comprend les activités de production de vanadium et ferrovanadium de Vanchem Vanadium Products et 100 % des actions en circulation d’Ivanti Resources, une filiale de la holding luxembourgeoise Duferco Participations. « Fidèles à nos objectifs annoncés précédemment, nous sommes heureux d’acquérir un autre actif d’exploitation de sites […] en Afrique du Sud, afin de consolider notre position de premier producteur mondial de vanadium et de pouvoir réaliser notre objectif de production de 10 000 tonnes métriques de vanadium par an », s’est félicité le PDG de l’entreprise, Fortune Mojapelo, dans un communiqué. Une satisfaction compréhensible : avec cette opération, Bushveld Minerals double sa capacité de traitement du vanadium en Afrique du Sud et conforte sa stratégie à long terme consistant à acquérir des actifs de qualité à faible coût.

L’usine de traitement de Vanchem se trouve à 200 km du projet Mokopane de Bushveld Minerals, qui constituera la principale source de minerai. Une proximité géographique qui selon le PDG, « [devrait] réduire considérablement le capital requis pour la mise en production[du projet Mokopane] ». Quant à la remise en état des trois séchoirs de l’installation acquise, prévue sur cinq ans, elle devrait coûter 45 millions de dollars supplémentaires, le financement provenant « des ressources existantes, des flux de trésorerie futurs et des facilités de crédit en cours de négociation », précise l’entreprise, qui réalise cette transaction dans une conjoncture particulièrement favorable : portés par une demande croissante, issue notamment du secteur de l’acier (plus de 80 % des besoins mondiaux) et une offre nouvelle limitée dans un avenir proche, les cours du vanadium ont progressé de plus de 220 % depuis novembre 2015.