Gabon : Perenco se voit attribuer trois nouveaux contrats offshore

Actif depuis 1992 au Gabon, où il est le plus important producteur d’hydrocarbures, le groupe franco-britannique Perenco continue de renforcer sa position dans le pays avec l’obtention de trois nouveaux contrats d’exploration et de partage de production (CEPP).

Attribués par l’État gabonais le 14 février, et dénommés Ezila G4-260, Onembe G4-261 et Evaro G4-262, ces trois blocs sont tous situés en offshore, au large de l’Ogooué-Maritime. Négociés après des « consultations directes », selon les termes du communiqué de presse gouvernemental, ces contrats ouvrent à l’opérateur pétrolier indépendant une période d’exploration de huit ans durant laquelle il « s’engage[ra] à investir un montant d’au moins 90 millions de dollars pour la recherche des hydrocarbures », précise la note précitée. Une nouvelle preuve de la volonté de Perenco d’asseoir (un peu plus) sa position de leader (90 000 barils/jour, soit 40 % de la production nationale) dans la filière pétrole gabonaise : après avoir racheté en 2018 les actifs du français Total dans le pays, la major franco-britannique avait déjà obtenu en octobre dernier des CEPP dans le bassin Ouest de l’Ogooué-Maritime, aux côtés d’Assala et Sinopec.

Présent à Libreville lors de la signature des contrats, le ministre du Pétrole, Vincent de Paul Massassa, s’est quant à lui félicité de cette nouvelle collaboration : « cet événement devrait nous rendre plus qu’optimistes, car la traversée du désert s’est arrêtée l’année dernière avec les découvertes enregistrées dans notre bassin sédimentaire ». De fait, selon la direction générale des Hydrocarbures du Gabon, la production a augmenté de 11 % entre 2018 et 2019. Une manière aussi de conforter les efforts actuels du gouvernement gabonais pour relancer sa filière hydrocarbures, particulièrement touchée par le contre-choc pétrolier de 2014-2016. Depuis la promulgation du nouveau code pétrolier en juillet 2019, plus attractif pour les entreprises, 12 contrats d’exploration ont d’ores et déjà été attribués à des compagnies du secteur.

Lire aussi : Le gaz naturel au Gabon : stratégie de développement
Lire aussi : Au Congo, le difficile passage à l’après-pétrole

La localisation des concessions (en bleu) exploitées par Perenco, au Gabon.
Crédit : Perenco