Hydrocarbures : Shell se désengage totalement du Gabon au profit du Chinois Cnooc International

La nouvelle a été officialisée dans la foulée de la signature, ce mardi, de deux avenants aux CEPP (Contrats d’exploration et de partage de production) qui liaient précédemment l’État gabonais au géant anglo-néerlandais et Cnooc Africa Holding, filiale de Cnooc International et partenaire de Shell Offshore Central avec une participation de 25 % dans une joint-venture exploitant les blocs BC 9 et BCD 10, situés au large de Port-Gentil, pour produire du gaz et de l’huile. Ces derniers représentaient les ultimes intérêts locaux de Royal Dutch Shell après la vente en 2017 de ses actifs dans l’onshore gabonais (5 champs et des participations dans quatre autres champs non opérés directement) au Britannique Assala Energy pour un montant de 587 millions de dollars. Le ministre gabonais des Mines, du Pétrole, des Hydrocarbures et du Gaz, Noël Mboumba, attribue cet heureux dénouement – qui couronne près de 3 ans de négociations avec la société chinoise – à l’attractivité du nouveau Code des hydrocarbures. De son côté, le patron de Cnooc Africa Holding, Chick Vitalis, a fait savoir que son entreprise envisageait d’investir 30 millions de dollars pour développer ces gisements. Avec la reprise de ces deux CEPP, d’une superficie globale de 13 549,60 km2, Cnooc, troisième société nationale pétrolière chinoise, devient leader en matière d’exploration en zone offshore profond et très profond au Gabon. En 2014, Shell Offshore Central et Cnooc Africa Holding avaient annoncé une importante découverte de gaz en eau profonde dans le bloc BCD 10 à la suite du forage et de l’évaluation du puits Leopard-1, situé à environ 145 kilomètres au large des côtes gabonaises. L’évaluation du bloc se poursuit par l’acquisition de données sismiques.