La noix de cajou africaine de plus en plus demandée par les Européens

Publié le 14 novembre, le dernier bulletin sur le marché de l’anacarde de la société de conseil agroalimentaire N’kalô confirme que le succès de la noix de cajou africaine auprès des consommateurs européens ne se dément pas.

Sur les trois premiers trimestres de l’année 2019, les importations cumulées de l’Union européenne en provenance d’Afrique ont ainsi enregistré une hausse de 63 % par rapport à la même période l’année dernière, passant de 4 063 à 6 623 tonnes. De quoi faire dire aux auteurs du rapport que « […] la croissance des importations de l’UE se poursuit à un rythme soutenu ». De fait, la forte demande émanant du Vieux continent s’inscrit dans une tendance globale haussière, les volumes mondiaux produits de ce fruit sec ayant progressé de moitié depuis 2010 pour atteindre aujourd’hui les 700 000 tonnes de noix décortiquées.

Dans le détail, l’offre africaine est d’abord portée par l’Afrique de l’Ouest (79 % du total), la région enregistrant un bond de 75 % de ses exportations vers l’UE (5 235 tonnes), contre + 28 % pour le reste du continent (1 388 tonnes). Premier exportateur africain, la Côte d’Ivoire a notamment bénéficié d’une très forte hausse de ses exportations (+ 88 % vers l’Europe) pour renforcer un peu plus sa suprématie au détriment de son challenger, le Mozambique (+ 40 %). En progression relative, le Burkina Faso (+ 113 %), le Togo (+ 189 %) et le Bénin (+ 253 %) font même encore mieux, les volumes écoulés étant il est vrai plus modestes. A contrario, la Guinée Bissau, la Guinée, la Tanzanie et Madagascar ont exporté moins d’amandes vers l’Europe qu’en 2018. Une contraction relative des ventes qui s’est aussi vérifiée sur le marché américain : selon les données de N’kalô, les exportations africaines de noix de cajou vers les États-Unis auraient ainsi baissé de 12 % lors des neuf premiers mois de l’année 2019, à 5 068 tonnes. Quant à la part relative des exportations africaines vers les deux grands marchés que sont l’UE et les États-Unis, elle reste marginale (4 % des importations américaines et 7 % du total européen) face au géant vietnamien (85 % et 74 %).