La Russie promet à l’Angola des financements dans le secteur énergétique

De passage dans la capitale angolaise, une délégation du pouvoir russe a fait part de la volonté de ce dernier de financer pour dix milliards de dollars de projets dans le pays, notamment dans l’énergie.

Un mois après le premier sommet Russie-Afrique, qui s’est tenu à Sotchi du 22 au 24 octobre, le Kremlin poursuit son offensive de charme à destination du continent. De passage à Luanda lundi 25 novembre, où il a été reçu en audience par le Chef d’État angolais, João Lourenço, le vice-président de la commission parlementaire des relations internationales de la Russie, Chepa Alexey, a indiqué que son pays mettra à la disposition de l’Angola dix milliards de dollars dans le cadre du financement de divers projets, notamment dans le secteur énergétique (construction de barrages hydroélectriques, production d’énergie éolienne, panneaux solaires et lignes de transport d’électricité…). Les fonds alloués proviendront d’une ligne de crédit établie conjointement par la Fédération de Russie, le secteur privé russe et des investisseurs internationaux, a rapporté l’agence de presse angolaise, Angop. Le responsable politique russe a pour sa part vu dans cette aide la promesse de « consolider » l’amitié entre les deux pays, « longue de plusieurs décennies ».

De fait, liée à la Fédération russe par un héritage communiste commun et un traité d’amitié et de coopération remontant à 1976, l’Angola fait partie des plus solides alliés africains de la Russie. Davantage, le pays d’Afrique australe est l’un des principaux acheteurs de « Made in Russia » sur le continent, avec près de 600 millions de dollars d’importations annuelles, notamment dans les domaines stratégiques de la défense et de la sécurité. De leur côté, les opérateurs russes, à l’image des groupes Rusal, Alrosa et Lukoil, sont très présents dans les filières angolaises de l’énergie et des mines.