Le Ghana engrange les premiers résultats du nouvel accord sur le prix du cacao

Suite à l’obtention de l’accord instaurant un différentiel de revenu de subsistance de 400 dollars par tonne, le Ghana a confirmé avoir vendu près de 200 000 tonnes de cacao pour la saison 2020/21.

Après plusieurs mois de bras de fer avec les grands négociants mondiaux de la filière cacao et l’accord obtenu, fin octobre, pour l’instauration d’un différentiel de revenu de subsistance (DRS) de 400 dollars par tonne, les autorités ivoiro-ghanéennes continuent d’engranger les fruits de leur pugnacité. Interrogé mardi 12 novembre par Reuters, en marge d’une conférence sur les investissements à Johannesburg (Afrique du Sud), Joseph Boahen Aidoo, le directeur général du Cocobod, le régulateur de la filière cacao ghanéenne, a indiqué que le pays avait déjà vendu près de 200 000 tonnes de cacao sur la campagne 2020/21 avec un prix incluant ce nouveau dispositif en faveur des exploitants agricoles. Un chiffre qui, selon le dirigeant du Cocobod, devrait être porté à 650 000 tonnes dès la saison prochaine, soit un peu plus des deux-tiers de la production annuelle actuelle du pays (900 000 tonnes). « Jusqu’à présent, tout fonctionne comme prévu », s’est félicité Joseph Boahen Aidoo qui a par ailleurs rappelé que « le DRS est là pour rester ». Une victoire qui fait écho aux premiers bons résultats enregistrés en Côte d’Ivoire : dans la foulée de l’accord conclu fin octobre avec les grands opérateurs de la filière cacao, lors des rencontres de la Fondation mondiale du cacao à Berlin, le singapourien Olam s’était engagé auprès du Conseil du Café-Cacao (CCC) ivoirien à acheter 100 000 tonnes de cacao de la récolte 2020-2021 intégrant le DRS.

Lire aussi : Cacao : le « différentiel de revenu de subsistance » enfin sur les rails
Lire aussi : Mehmet Issa N’Diaye : « Il faut penser autrement la politique cacaoyère en Côte d’Ivoire »