Initiée en avril, l’offre de rachat du groupe agro-industiel Olam en direction du Nigérian Dangote Flour Mills (DFM) s’est finalement conclue avec succès.

Après les feux verts donnés par l’autorité de régulation et la Haute Cour fédérale du Nigeria, les actionnaires du producteur de farine et de pâtes alimentaires ont massivement approuvé les termes proposés par la société Crown Flour Mills, la filiale locale du géant singapourien, qui cherche ainsi à renforcer sa présence dans la première puissance économique africaine et sur des segments en forte croissance (meunerie). Cité par les médias locaux, Anurag Shukia, le directeur général de Crown Flour, a pour sa part indiqué que son entreprise avait « l’intention de maintenir et de développer les activités de Dangote, de renforcer ses capacités de production et de créer des synergies pour fournir des produits améliorés à ses clients à travers tout le pays ». Au niveau du volet industriel, l’offre de rachat, approuvée lundi 14 octobre, comprend les cinq unités de production de farine et pâtes alimentaires de DFM, ainsi que ses capacités logistiques, notamment les accès aux ports d’Apapa et de Calabar. Quant aux détails financiers, la transaction passera par le rachat intégral des 4,99 milliards d’actions détenues par les porteurs de titre DFM – pour un montant de 360 millions de dollars – et se traduira par la radiation de la société à la cote boursière nigériane. Une issue heureuse qui devrait en particulier faire le bonheur d’Aliko Dangote, fondateur de l’empire commercial éponyme et première fortune africaine (15,1 milliards de dollars selon Bloomberg). Après avoir lancé Dangote Flour Mills en 1999, le milliardaire nigérian avait revendu en 2012 la majorité de ses parts au Sud-Africain Tiger Brands pour une centaine de millions de dollars, avant de les racheter pour… un dollar symbolique en 2015. Quatre ans plus tard, cette participation (de nouveau) revendue est valorisée… plus de 200 millions de dollars. Une belle culbute. Dangote Flour Mills se spécialise dans la production et la commercialisation de farines de blé et produits dérivés. Le chiffre d’affaires (311 millions de dollars en 2018) par famille de produits se répartit entre les farines (86 %) et les pâtes (14 %).