Agriculture : L’Afrique du Sud affiche des exportations record

En dépit d’une conjoncture mondiale maussade, liée à la pandémie du coronavirus, les exportations agricoles sud-africaines ont atteint un niveau record en 2020.

Dans sa dernière note hebdomadaire publiée le 15 février, Agbiz, la Chambre sud-africaine des entreprises agricoles, a indiqué que la valeur des marchandises agricoles expédiées à international s’est élevée à 10,2 milliards de dollars en 2020 ; un chiffre en progression de 3 % par rapport à l’exercice précédent mais qui est surtout le second plus haut niveau de l’histoire du pays après la performance historique affichée en 2018 (10,7 milliards de dollars). Par ordre de valeur, les principaux produits exportés ont été les agrumes, les raisins, le vin, les pommes, les poires, le maïs, les noix, le sucre, la laine et les jus de fruits. Quant aux destinations d’exportation, il s’agit en premier lieu du continent africain (38 % du total exporté) et de l’Europe (27 %), l’Asie suivant juste derrière (25 %).  

Pour expliquer ces excellents résultats, outre des conditions climatiques favorables, Agbiz avance que la décision des autorités du pays d’épargner une grande partie des opérations agro-industrielles des mesures de restrictions imposées pendant le confinement a indubitablement joué en faveur du secteur. L’organisation souligne par ailleurs que la relative faiblesse du rand a renforcé la compétitivité des produits sud-africains sur le marché mondial, tout en rendant moins attrayante les importations agricoles, en chute de 8 % à 5,9 milliards de dollars. Résultat, le surplus de la balance commerciale agricole a été porté à 4,3 milliards de dollars, le niveau le plus élevé jamais atteint par la nation arc-en-ciel.

Des chiffres qui confortent, si besoin était, la position du pays comme première puissance agricole africaine.  L’Afrique du Sud est le 9e producteur mondial de maïs et occupe le 7e rang mondial pour la production vinicole. Elle possède en outre le 10e cheptel ovin de la planète (25 millions de têtes), élevé surtout pour la laine (karakuls, mérinos) ainsi qu’un cheptel bovin de plus de 14 millions de têtes. Seul point noir, la question lancinante de la répartition des terres entre les communautés raciales : 30 ans après la fin de l’Apartheid, une grande partie des terres les plus productives du pays appartient toujours aux fermiers blancs, qui contrôlent 73 % des superficies arables.