L’OCP à l’offensive au Ghana.

En marge de l’African Green Revolution Forum, qui s’est tenu à Accra du 3 au 6 septembre, le ministère de l’Alimentation et de l’Agriculture du Ghana et l’Office chérifien des phosphates (OCP) ont signé une série d’accords portant notamment sur la cartographie des sols et l’innovation dans la filière agricole.

Fer de lance de la politique de coopération Sud-Sud menée par le royaume chérifien, l’OCP continue de marquer des points en Afrique subsaharienne avec l’officialisation de ces nouveaux partenariats au Ghana. Un partenariat qui selon les termes du communiqué du groupe OCP devrait « offrir aux parties prenantes, dans la chaîne de valeur des engrais, une gamme de services à forte valeur ajoutée afin de fournir aux agriculteurs ghanéens des engrais adaptés et à des prix compétitifs, mais également toutes les ressources nécessaires à leur succès ».

Principaux visés, les exploitants agricoles ghanéens seront notamment formés à certains types de cultures et aux enjeux liés à l’optimisation de la gestion des sols. Une formule de coopération loin d’être désintéressée : en étant présent aux côtés des agriculteurs, le géant des phosphates marocain peut espérer vendre plus facilement ses produits et ses services. De fait, présent à la cérémonie de signature, Owusu Afriyie Akoto, ministre ghanéen de l’Alimentation et de l’Agriculture, a rappelé que depuis le début du partenariat entre son ministère et le Groupe OCP, la consommation moyenne d’engrais dans le pays était passée, en deux ans, « de 8 kg par hectare à 20 kg par hectare ».

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Les parties prenantes ont par ailleurs confirmé le projet de construction d’une usine de production d’engrais, annoncé en septembre dernier, qui devrait être localisée dans le district de Jomoro (Ouest du Ghana). Cité par l’agence marocaine de presse (MAP), Karim Lotfi Senhadji, directeur de l’OCP Africa, filiale du groupe dédiée au continent, a précisé que cette infrastructure sera dotée d’une capacité de production annuelle de 1 million de tonnes par an et qu’elle dépendra pour son approvisionnement du gaz ghanéen et du phosphate marocain.