Pétrole : le Nigeria consent à réduire sa production pour se conformer aux quotas de l’OPEP

Face à la pression des principaux membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), qui l’enjoignaient depuis des mois à réduire sa production de brut conformément aux quotas fixés, le Nigeria a finalement obtempéré.

L’annonce, avec effet immédiat, a été faite mardi 1er octobre par Mele Kolo Kyari, le PDG de la Nigerian National Petroleum Corporation (NNPC), la société nationale nigériane des hydrocarbures. Le dirigeant, qui était en déplacement à Fujaïrah (Émirats arabes unis), a indiqué par la même occasion que la production nigériane de brut et de condensats pour le mois de septembre avait été « de 2,1 à 2,2 millions de barils par jour ». Un chiffre supérieur de 265 000 barils/jour à son quota autorisé sur la période, et sans commune mesure avec les surproductions enregistrées chez les autres États membres (Iraq, Congo, Équateur et Gabon).

Pour rappel, l’OPEP, qui regroupe 14 pays, avait conclu en décembre dernier un accord avec des producteurs non affiliés à l’organisation, en vue d’une baisse globale fixée à 1,2 million de barils/jour et prenant effet à partir du 1er janvier 2019, l’objectif étant de stabiliser les cours de l’or noir, en chute de plus de 30 % sur l’année écoulée. Selon les termes convenus, 800 000 barils/jour de cette réduction devaient être assumés par les États membres tandis que les 400 000 barils/jour restants seraient absorbés par les pays n’appartenant pas au cartel.

Lire aussi : Le Nigéria condamné à payer 9 milliards de dollars pour un projet gazier avorté
Lire aussi : Le Soudan du Sud découvre son premier gisement de pétrole depuis son indépendance

Le directeur de la NNPC a toutefois précisé que, au-delà de cet effort temporairement consenti, le Nigeria espérait augmenter « dans les deux à trois prochaines années » sa production à environ 3 millions de barils/jours. Une manière de rappeler que les autorités nigérianes comptent bien continuer à puiser dans leurs ressources pétrolières pour relancer la croissance de la première puissance économique africaine, en difficulté depuis 2016.