Le géant marocain des phosphates OCP publie de solides résultats 2019

Malgré « des conditions de marché moins favorables », le géant marocain des phosphates OCP confirme plus que jamais son statut de cash-machine du royaume chérifien. Avec un chiffre d’affaires annuel de 54,09 milliards de dirhams (5,3 milliards de dollars) et une marge nette avoisinant les 30 %, le leader mondial du minerai de phosphate a – une fois encore – publié d’excellents résultats.

Rendus publics le mardi 31 mars, ces chiffres cachent cependant une dégradation globale du climat des affaires : baisse des cours des matières premières, chute des prix de l’engrais… Autant d’éléments défavorables qui se sont traduits par une légère inflexion du chiffre d’affaires de l’Office chérifien des phosphates, en retrait de 3,2 % par rapport à 2018. Idem pour l’EBITDA1, qui a atteint en 2019 15,33 milliards de dirhams (1,5 milliard de dollars), contre 17, 079 milliards (1,7 milliard) en 2018, soit une marge nette de 28 % contre 31 % un an plus tôt. La baisse des prix des engrais a toutefois été partiellement compensée par des volumes exportés en hausse, en particulier vers l’Amérique latine et l’Afrique, où les ventes d’engrais ont progressé de 11 % en 2019. 

1 Acronyme anglophone signifiant “Earnings before interest, taxes, depreciation and amortization”. C’est un indicateur financier anglo-saxon qui correspond peu ou prou à « l’excédent brut d’exploitation », le cousin français de l’EBITDA.

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Quant aux perspectives pour l’année en cours, le charismatique PDG du groupe, Mostafa Terrab, s’est voulu optimiste, escomptant une croissance de la demande « attendue dans toutes les régions avec des prix relativement stables en 2020, accompagnée également par la hausse des prix des matières premières agricoles et un indice d’accessibilité favorable au fermier ». Des prévisions que nombre d’analystes prennent néanmoins avec précaution, le contexte actuel de pandémie du Covid-19 ne pouvant que rendre incertaines les projections d’activité pour 2020.